23 juin 2017

Côte d’ivoire : à la découverte de l’organisation des femmes actives (OFACI)

Mme Doumbia Fanta, Présidente de l’ONG OFACI

Le mercredi aux environs de 14h je me suis rendu dans les bureaux de l’ONG OFACI dans le cadre de mon projet de mise en lumière des ONG , OI et des grandes  figures des Droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Je sais que vous êtes impatients de découvrir cette ONG et les opportunités qu’elle présente, alors je vous invite à suivre  notre interviews.

Arrivé à une heure un peu décalée, j’ai quand même pu être reçu sans rendez-vous par  la présidente de l’ONG : madame Doumbia Fanta.  Ensemble, nous avons parcouru tous les points concernant l’ONG OFACI et certains points d’actualités très intéressants. L’échange a été très chaleureux ; trêve de bavardages passons au plat de résistance.

Présentez-vous et votre organisation ?

 

Je suis madame Doumbia Fanta, Présidente exécutive de l’ONG OFACI ( Femme Active de Côte d’Ivoire). Il faut dire qu’ OFACI  a été créée en 1999 mais a commencée à exercer depuis 2003. On a pour objectifs de faire   la promotion et la protection des droits de l’homme en général, mais particulièrement des  femmes, promouvoir une culture de paix,  la démocratie et l’autonomisation de la femme

Quels sont les moyens par lesquels vous mettez en œuvre vos objectifs ?

Nous œuvrons par le biais de  sensibilisation, nous faisons le renforcement de capacité et le plaidoyer, tout ça pour le bien être des femmes et nous faisons aussi des enquêtes et la production de rapport.

Depuis combien de temps êtes-vous à la tête de l’organisation ?

Je suis la  2e présidente de OFACI depuis septembre 2014, avant moi il y a eu madame sangaré Namizata aujourd’hui présidente de la CNDHCI. On a droit à 2 mandats

Combien de membres avez-vous dans votre ONG ?

Il faut dire que notre organisation a des représentations à l’intérieur du pays. Nous avons des représentations dans 47 localités, nous avons des points focaux. On peut valoir près de 400 à 500 membres sur toute l’étendue du territoire, raison pour laquelle la plupart des organisations de la société civile s’appuient sur nos points focaux quand ils ont des activités.

 

Quels sont  Les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?

Actuellement nous travaillons avec le NDI sur un agenda commun des femmes  sur la représentativité  accru des femmes, pour la participation politique des femmes.

Qu’Est-ce que vous pensez de l’assertion selon laquelle «  les femmes s’intéressent moins aux questions politiques » ?

La Bibliothèque de l’ONG OFACI

Cette année avec le NDI, nous travaillons sur un agenda commun en associant toutes  les  femmes des partis politiques, et les organisations féminines de la société civile pour la représentation accrue des femmes en politique.

L’article 35 et 36 de la nouvelle constitution donne l’accès aux assemblées élues. La représentativité  des femmes doit être  appliquée à travers une loi, donc, nous sommes en train de lutter pour qu’il y ait une loi sur la parité dans l’Assemblée élue. Nous venons de faire un atelier le 11 et le 12 avec le ministère.

Nous allons accompagner le ministère dans la promotion de l’avant-projet de loi qui sera voté devant l’Assemblée Nationale. C’est ce travail que nous sommes en train de faire  et à partir du 6 nous avons des missions à l’intérieur du pays  afin d’expliquer à la population l’intérêt de la participation politique des femmes. La parité fait partie même de l’avancement du pays. Rapport du PNUD  dit que les pays africains perdent environ 95 milliards parce que les femmes ne sont pas prisent en compte dans les sphères politiques. Cela fait des pertes énormes, et montre que les femmes ont un rôle réel à jouer.

Que pensez-vous des mutilations génitales ?

Nous travaillons sur les violences faites aux femmes. Nous avons ici une cellule d’écoute et l’on essaie de les orienter en fonction du droit violé. Si c’est un problème juridique ont les oriente vers la clinique juridique de l’AFJCI maintenant si c’est un problème médical, on en referait à un médecin avec qui nous étions en partenariat maintenant si c’est une affaire à gérer de façon amiable, on voit avec l’ONEC qui est l’observatoire national du genre et de l’équité.

Concernant les mutilations généralement les 25 novembre  qui est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, OFACI, nous avons toujours  une activité soit à Abidjan ou à l’intérieur nous informons les femmes sur l’origine de ces journées et puis voire l’ampleur de ce phénomène, les sanctions prévues par la loi en cas de violence.

Après la crise électorale OFACI a mené une enquête sur les violences qui ont été perpétrées contre les femmes. Beaucoup de femmes ont été victime de violences sexuelles et dans les procès actuels que ce soit à la Haye et en Côte d’Ivoire personne n’en parle, c’est vrai qu’ici ces choses sont taboues, mais il faut en parler pour que les juridictions puissent prendre cela en compte .raison pour laquelle nous sommes constitué partie civile avec la FIDH, LIDHO, AFJCI, OFACI, MIDH pour accompagner 43 femmes victimes de violences sexuelles et aujourd’hui le dossier est devant la cellule spéciale d’enquête.

Dans notre loi le viol n’est pas défini, et puisque les cours d’assises ne fonctionnent pas ; on essaie de  correctionnaliser l’infraction( le viol ) en atteinte de la pudeur et l’action est laissée à l’appréciation du juge. Pour quelqu’un qui est coupable de viol, après 3mois  avec une amende qui n’est pas souvent payée il est dehors, cela encourage l’impunité. Nous sommes en train de voir avec d’autres organisations afin de mettre le débat  sur la table pour que les juridictions puissent harmoniser avec les autres pays qui définissent pleinement les choses

 

     De quoi avez besoins pour vous aider pour être plus efficace ?

La salle Informatique de l’ONG OFACI

Nous fonctionnons sur les projets et quand y à pas de projet, c’est difficile d’œuvrer, il faut Internet est indispensable, et nous recevons des stagiaires et il faut des ordinateurs pour les aider, il faut donc un appui financier.

Concernant les stagiaires quelles sont les conditions à remplir pour être stagiaire ?

Il n’y a pas de conditions particulaires, nous sommes en partenariat avec le CERAP, ainsi nous recevons des stagiaires qui sont des étudiants en master. Nous les aidons dans la recherche du thème et la rédaction de leurs mémoires. selon leurs thématiques, s’il y a des représentations à faire, les stagiaires prennent part.

Maintenant si vous estimez que vous épousez la vision de l’organisation, vous pouvez demander à adhérer. Le droit d’adhésion est de 5000 et 2000f par mois en dehors de cela c’est gratuit. Les stagiaires font une demande à laquelle ils joignent leurs CV et si les conditions sont remplies, nous les accueillons.

 

 

 

 

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