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Sénatoriales en Côte d’Ivoire: le berceau de toutes les contestations

La 3e  République ivoirienne proclamée avec la réforme constitutionnelle de 2016 a été l’occasion de créer une nouvelle institution : le Sénat. Le Sénat est la chambre haute du parlement ivoirien .

⊗ La nécessité d’un sénat en Côte d’Ivoire

Cette approche est vraiment importante quand on sait qu’en Côte d’Ivoire, nous avons un parlement qui « joue » déjà son rôle. La majorité des Ivoiriens ignorent vraiment la nécessité de se doter d’un Sénat.
En Côte d’Ivoire, une pléthore d’organisations et institutions sont créées pour mener des politiques bien précises. Hélas, sur le terrain, ces organisations ou institutions œuvrent peu. C’est pourquoi beaucoup pensent que créer une autre institution, ce n’est qu’une stratégie pour gaspiller les deniers publics.

Monsieur Tiken Jah Fakoli, un artiste engagé sur le plan politique (et suspecté d’avoir pris part à l’organisation de la rébellion en Côte d’Ivoire), a lui-même exprimé sa désapprobation à l’annonce de l’organisation d’élections sénatoriales. Pour lui, ces élections ne sont qu’un moyen de récompenser les partenaires et amis écartés du pouvoir en place, et il refuse ce genre de manipulation.

Avant d’aller plus loin dans cette réflexion, il importe de nous référer à la constitution ivoirienne, source de la création du Sénat, en attendant que la loi organique ne définisse en détail sa fonction.

⊗ Les fonctions du sénat selon la constitution ivoirienne

Selon la constitution ivoirienne, le sénat aura les mêmes fonctions que son équivalent français : la représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens établis hors de la Côte d’Ivoire.

Mais là où le bât blesse, c’est que les fonctions de représentation des collectivités territoriales ne sont que partielles. En d’autres termes un tiers des sénateurs sont désignés par le président, deux tiers des sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. Le mandat des sénateurs est de cinq ans.
Les premières élections sénatoriales ivoiriennes se sont tenues le 24 mars passé, comme l’avait annoncé Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement. La campagne électorale s’est déroulée du 19 au 22 mars. À l’annonce de l’ouverture des candidatures, on a remarqué comme une indifférence des électeurs, mais aussi des politiciens : peu de candidatures ont été déposées.
Et alors qu’une césure semblait diviser la coalition au pouvoir, la décision à laquelle on s’attendait le moins à été prise : cette coalition a déposé une liste unique. Est-ce que c’est un coup de bluff, pour calmer les tensions et donner l’impression que tout va bien au sein de la coalition présidentielle ? On ne sait pas, mais c’est reparti pour un tour électoral.

⊗ Les dérives des sénatoriales 2018

Au lieu de générer de l’adhésion et du consensus, les sénatoriales, comme toutes les élections précédentes, ont de nouveau semé la division au sein du pays. N’ayant pas l’assentiment de toutes les parties prenantes, elles ont entraînés plusieurs contestations. Les partis de l’opposition ont ainsi organisé des marches pour protester.

Malheureusement, celles-ci ont été sévèrement réprimées. Plusieurs arrestations effectuées, sanctionnées par une décision de justice limitant les droits et libertés des individus. L’activiste et journaliste blogueur, sa majesté Daouda Coulibaly, a été arrêté avec violence puis relâché.

L’autre dérive de ces sénatoriales, c’est l’acceptation, voire l’élection, des candidats « bouffes tout » politique. Ces personnes représentent une catégorie très engraissée du pouvoir : ils cumulent plusieurs postes, parmi lesquels ceux de ministre, député, maire et maintenant sénateur.

Quelle aberration ! Ces individus sont-ils les plus intelligents de la côte d’ivoire ou les plus aptes ! En attendant d’avoir une réponse et bien les résultats ont été proclamés. Si, sans surprise, la majorité présidentielle a remporté une écrasante victoire 50/66 sièges, la percée de listes « indépendantes » dans huit circonscriptions, dont celles de Bouaké et Yamoussoukro, interpellent.
Alors qu’elle a fait sa rentrée solennelle le 12 avril 2018 dans la capitale politique ivoirienne : Yamoussoukro, les Ivoiriens ont les regards fixés sur cette nouvelle institution jugée budgétivore.


Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines, la Côte d’Ivoire dit : « zéro Tolérance »

Chaque 6 février de l’année en cours, l’humanité se retrouve pour la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines. A l’occasion de cette journée, le bilan est fait sur les actions qui sont menées, les difficultés et les résultats obtenus.

À l’occasion de cette journée, la grande salle de l’Institut français d’Abidjan a reçu des convives venus de partout : des représentations diplomatiques, du ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, d’autres du ministère de l’intérieur et de la sécurité, des organisations de la société civile, des universités et centres de formations. Tout ce beau monde réuni dans un seul but : dire « NON » à ce fléau, récurrent dans les pays africain.
Les mutilations génitales et plus précisément l’excision sont une pratique ancestrale qui continue de sévir en Côte d’Ivoire. Les conséquences en sont nombreuses : les infections ou maladies, la fermeture de l’orifice vaginale, des traumatismes psychologiques ou la mort, dans le pire des cas.

Pourcentage des femmes de 15-49 ans excisé par régions en    Côte d’Ivoire

La région du Tonkpi, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, semble être la plus touchée. Selon le préfet de la région, l’excision fait partie de la culture de la localité, et en parler reste tabou. Les autorités de l’état font leur maximum, mais elles se heurtent souvent à la résistance de la population et des gardiens de la tradition.

Comme on le dit, les vieilles habitudes ont la peau dure. C’est pourquoi ce n’est pas tâche facile que d’éradiquer ce phénomène. Des dénonciations sont faites relativement aux actes d’excision, mais bon, les dénonciateurs sont bannis de leur communauté. Résultat, la lutte reste embryonnaire.

 

Pourtant, ce ne sont pas les textes juridiques qui manquent pour réprimer ces actions. La constitution ivoirienne du 08 novembre 2016, en son article 5, interdit toutes mutilations génitales. Au plan législatif les articles 1 et 2 de la loi N 98-757 du 23 décembre 1998 dit : « Quiconque commet une mutilation génitale féminine est puni d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende allant de 360 000 à 2 millions ». Je ne parle pas des  instruments juridiques internationaux (aux quelles la Côte d’Ivoire est partie)  relatifs aux mutilations génitales féminines, qui sont légions.
Les textes actuels sont bien pensés, car ils répriment les auteurs, même tous ceux  au 4 degré de commission de l’infraction, c’est-à-dire les parents qui envoient leurs enfants se faire exciser comme ceux qui voient et laissent faire.

Les juges ivoiriens sont déterminés à donner l’exemple aux récalcitrants de la loi. Le slogan est même « zéro tolérance à l’égard des mutilations génitales féminines ».
Le ministre de la sécurité, Monsieur Sidiki Diakité, a affirmé que toutes les mesures seront prises pour arriver à ce niveau de tolérance zéro.

En attendant, comme l’a souligné madame Danielle Boni, anciennement ministre de la communication à l’époque où la loi de 1998 sur les mutilations génitales a été adoptée, « en Côte d’Ivoire, on aime les slogans : « émergence en 2020 », « zéro tolérance ». Mais il faut aller au-delà et passer à l’action, car les chiffres le prouvent bien, il n’y a pas eu d’avancées sur la question ».

Elle a fini son propos en appelant les associations de femmes à faire plus d’actions, à s’approprier cette lutte.
En tout cas, c’est sur cette note que j’ai quitté le premier panel sur le thème : état des lieux, enjeux et répercussions. Le second panel, quant à lui devait  parler des solutions et des actions entreprises pour éradiquer ce fléau.
Pour parler de solution, il faut que chacun prenne ses responsabilités et ait le courage de dire non, de dire stop aux bourreaux. Il faut que chacun de nous trouve la force de s’opposer, de dénoncer et de réprimer légalement les auteurs des mutilations génitales. En outre, prévenir est meilleur que guérir : la sensibilisation doit continuer dans les hameaux reculés, mais aussi dans les sociétés évoluées dont l’enracinement dans la tradition reste fort.

 

Certes, nous avons des cultures et des habitudes ancestrales. Mais il faut tout de même faire appel au bon sens et à la raison quand ces traditions ne sont pas bonnes.
Enfin, tendons les oreilles, ouvrons les yeux et n’ayons pas peur d’ouvrir la bouche quand il s’agit de sauver la vie ou épargner les autres du malheur.
N’oublions pas de faire la sensibilisation en partageant cet article, ça peut sauver des vies.

Ps: Si vous avez raté cette journée, faites un tour sur ma page Facebook ( judicael adou ) pour voir tous les détails de la conférence, à bientôt !


Hiré : mine d’or ou mine de malheur (1) !!!

Hiré est une localité dans la région du Goh à environs 4h de route d’Abidjan. L’adoption du Code minier et l’augmentation du prix de l’or au cours de la dernière décennie ont entraîné l’expansion rapide de l’exploitation minière, surtout aurifère en Côte d’Ivoire. Les localités de HIRE et de BOUAFLE (ANGOVIA) en particulier ont connu un afflux d’exploitants miniers artisanaux et industriels.

A HIRE par exemple, deux multinationales se partagent le territoire. Il s’agit de ‘’New-Crest’’ installé à BONIKRO et à HIRE et ‘’ANDEAVOUR’’, installé sur les terres du village D’AGBAHOU.  Quant à ANGOVIA, l’entreprise ‘’Amara Mining’’ s’apprête effectivement à entrer en productivité, à côté du flux important d’orpailleurs très visibles sur le périmètre.

Cette présence remarquée d’orpailleurs et d’entreprises ne laisse pas indifférente les populations qui ont vu leurs habitudes et leur mode de vie complètement  bouleversée, du fait de cette nouvelle cohabitation souvent conflictuelle.

Lors de mon passage j’ai pu recueillir des témoignages poignants qui m’ont fait prendre conscience de la gravité de la situation des populations riveraines des zones d’exploitation minière. L’activiste et le blogueur que je suis devenu grâce à vos visites sur mon blog ne pouvait se taire et garder cela aux oubliettes. J’ai mis du temps, certes, pour écrire cet article, mais bon prendre le temps pour mieux agencer ses idées n’est pas mauvais pour vous qui êtes si exigants. Revenons à  Hiré.

Les conflits communautaires

Là où il y a l’argent en Afrique, il y a toujours la bagarre, chacun en fonction de ses intérêt pousse ces pions et au final toute la société en sort perdante.

À Hiré un comité de développement local a été mis en place avec l’accord des différentes parties prenantes, toutefois ce comité jouirait de la caution de peu d’habitants.

La population est méfiante et peu disposée à faire confiance aux élus locaux, taxé de prendre fait et cause pour les entreprises minières.

Les mécanismes de gestion participative des problèmes dus à l’exploitation minière ne fonctionnent pas réellement. Ainsi, lorsque la population est en désaccord avec une action qui est entreprise par les sociétés minières, et bien elle le fait savoir par des barricades et des manifestations qui sont souvent réprimées sauvagement.

Le chef du village de Gbogobro, un village dans la zone de Hiré me racontait qu’une fois alors qu’ils avaient décidé de manifester pacifiquement à une des places publiques de Hiré et bien une descente musclée a été ordonné par le préfet de la ville de Divo. Le lieu de protestation envahi par les habitants du village s’est vu vider très rapidement face à la répression sauvage qui s’y est faite.

Les bâches  qui avaient été placées pour abriter les manifestants contre les intempéries ont été déchirées, les chaises louées ont subi la même fureur, les marmites de riz et de sauce qui avait été garnie pour redonner  de la vigueur aux manifestants ont été renversé et cassé.

Les motos des occupants du lieu ont été détruites; les tensions étaient montées d’un cran.

Pollution sonore

panneau installé près de la mine de akississo, à quelques mètres des habitations Qui dit exploitation dit dynamitages et explosions. A Hiré, on a fini par s’habituer aux explosions, les murs des maisons mitoyennes des sites d’exploitations se fissures face aux décibels des explosions. Mais à cela la société minière répond que le bruit généré répond aux normes.

Alors que sur les lieux j’ai pu remarquer des maisons abandonnées ; selon les témoignages à cause de l’intensité des bruits.

Parlant de la distance entre la zone d’exploitation et les maisons c’est une affaire compliquée, car selon le code minier ivoirien la distance est de 250 mètres mais sur les lieux on remarque à vue d’œil sans être un expert des mathématiques que nous sommes avec la mine d’akississo (qui doit faire l’objet d’une extension encore), à moins de 100m. Les populations riveraines n’ayant pas d’autres solutions sont obligées de rester à côté de ce chant de la mort.

Pollution de l’air

A Hiré, la terre rouge n’a plus de secret, elle se retrouve partout, dans tous les lieux et carrefour de la petite ville. Il y a un arrosage qui doit être fait par les employés de la mine Newcrest, mais en tout cas, durant les 3 jours passé sur les lieux et bien je n’ai rien vu.

Manque d’infrastructure et développement précaire

Normalement quand on trouve de l’or et bien ça doit se faire sentir hélas ce n’est pas le cas. Hiré manque considérablement de route, le bitume est pratiquement inexistant ou impraticable.

Une route avec des pansements, c’est comme ça j’appelle cela. Les entreprises minières faisant croire à de grands travaux de voirie se contentent juste de faire grand trous dans le bitume déjà en souffrance et les remplissent de ciment. Un véritable travail d’amateur, mais là encore que peut dire la population abandonnée à lutter seul face à cette invasion, l’état a donné sa caution que peut donc valoir leur avis !

ATTENTION !!! l’article n’est pas fini, je vous laisse digérer ces lignes et le reste suivra très prochainement. Ne zappez surtout pas, d’autres révélations dans le prochain billet sur le vécu des populations de Hiré…

RENDEZ-VOUS SUR CE LIENS POUR LA SUITE: LIENS

 

Hôpital construit par NEWCREST à Bonikro. En délabrement pour n’avoir pas été équipé en matériel médical

 

centre de santé construit par NEWCREST, en délabrement pour manque d'équipement
l’hôpital de Bonikro abandonné depuis sa création. NEWCREST « a construit mais ne l’a pas équipé ».

 

 

 


Les obsèques du droit à l’éducation en Côte d’Ivoire

Normalement le développement d’une nation passe par l’éducation, ainsi toutes nations qui souhaiteraient un développement fulgurant devraient investir dans son système éducatif. Malheureusement, au rang des pays en voie de développement qui ne l’ont pas compris,  la Côte d’Ivoire est bien placée. Ce billet est un cri de cœur de tous ses parents qui peinent à nourrir leurs familles et qui consacrent le peu qu’ils ont pour l’éducation de leurs enfants, de tous ces jeunes ivoiriens élèves et étudiants qui chaque jour se lèvent  tôt le matin pour se rendre dans ‘’les temples du savoir ‘’ dans l’espoir d’être les dirigeants de demain.

A l’époque du Président Laurent Gbagbo, on nous disait que l’école ivoirienne était la poubelle et qu’il était le lieu de tous les vices et les faux coups, corruption insalubrité  et autres, oui les écoles et universités du pays ainsi que les résidences ressemblaient à des porcheries.

Pauvres que nous étions, nous n’avons pas d’autres alternatives à par l’école et le système que notre pays a bien voulu mettre à notre disposition. Néanmoins, on évoluait dans cette histoire, un est mieux que zéro comme on le dit à Abidjan, mais à dire vrai, le zéro sur dix ne vaut rien.

Certains ont dit que l’école en Côte d’Ivoire était instrumentalisée au point d’être un des bras armés dans la crise que la Côte d’Ivoire a connue et pour cela on a  payé deux ans de nos vies assis chez nous en attendant qu’une main salvatrice vienne changer les choses et renouveler tout le système éducatif

Une fois au pouvoir le Président Alassane Ouattara  prend de grosses décisions en faveur de l’éducation : réhabilitation des universités, construction de nouveaux bâtiments, application de système LMD, école gratuite… en tout cas le programme était beau. Revenu après la fermeture et bien tout était beau vraiment les bâtiments et autres, de l’extérieur tout rayonnait, mais à l’intérieur c’était pourri.

Mon expérience d’étudiant en droit

Muni d’espoir et de persévérance, on s’est lancé dans cette nouvelle  aventure. Ce n’était pas sans difficulté pour nous. Pour exemple moi, jeune étudiant de la faculté de droit, j’ai manqué par deux fois de reprendre mon année soi-disant parce que ma note de TD (Travaux dirigés) avait disparu ou bien que ma note d’examen n’avait pas été reportée. Vous direz que c’est fréquent, mais si vous étiez à ma place, vous n’aurez pas dit cela surtout si vous avez une administration hostile qui vous rend coupables de leur désordre et de leur irresponsabilité. Une administration qui ferme ses oreilles lorsque vous agonisez et ferme les yeux lorsque vous défilez devant, elle ferme ses portes lorsque vous cherchez de l’aide. S’en remettre à la prière et au jeûne apparaît comme votre alternative pour vous sortir de ce gouffre.

Mais cela ce n’est rien, alors que j’avais décidé de m’inscrire pour mon année de master II professionnelle, l’argent de l’inscription que j’avais versé a été détourné par un système interne de l’Université et comme c’est le plus fort qui l’emporte de nombreux étudiants ont été contraint de se réinscrire en attendant qu’une prétendue responsabilité soit située et que les coupables soient condamnés.

De quelle condamnation je parle ! Au pays des leurres, tout est passé sous silence. Jusque-là je ne sais plus rien de l’affaire. Depuis mon inscription à mon master professionnel, je croyais que tout était bien parti, que j’allais enfin bénéficier d’un régime différent de celui que l’on servait aux étudiants vus le montant de la scolarité pour une université publique 1050000.

Mais là encore je me suis trompé, désordre et manque d’organisation ; cela allait, on arrivait à supporter. Depuis que j’ai fini le master ce n’est qu’un an après que j’ai eu mes résultats, les résultats sortis à mon insu. Mieux encore pour mon mémoire de master, c’est une autre affaire, deux ans après je n’ai toujours pas écrit pour dire soutenir ; et j’en suis responsable il paraît, donc vous pourriez me jeter la pierre.

L’État et ses nombreuses mesures non appliquées

Cette liste de problèmes n’est rien à comparer à ce que les autres ont vécu. L’État ivoirien a rendu l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, mais dans quelles conditions garantir qu’un enfant de pauvre qui n’a pas les ressources financières vienne s’étouffer dans une école en agonie qui ne garantit nullement la sortie du gouffre.

Les ministres ivoiriens sont spécialisés dans les grands discours sophistes pour bercer les bailleurs internationaux de leur volonté à faire rayonner la Côte d’Ivoire aux côtés des grandes nations, mais au fond ce qui est fait donne des maux de cœurs. Leurs enfants eux n’ont rien à craindre, ils sont bien formés dans des universités de prestige et de renommer en attendant de prendre fonction aux postes que leurs parents ont bien voulu leur préparer.

Le droit à l’éducation, un des droits fondamentaux, est reconnu à ceux qui ont des comptes bancaires bien fournis, le pauvre n’a pas le droit d’être éduqué pour venir rivaliser en matière de performances avec les enfants des plus huppés. Des conventions internationales sur les droits de l’homme ont été ratifiées par l’état ivoirien toutefois leur application en reste limitée.

Les grèves au lieu de diminuer s’intensifient, l’état durci son discours, les syndicats se révoltent les élèves mis dehors, les écoles se vident et les rues absorbent de nouveaux disciples pour la sale besogne.

La répression des revendications étudiantes

                              

Ce mercredi 13 septembre 2017, un événement a fait déborder le vase alors que je voyais toutes ces images de répression d’étudiants sur les réseaux sociaux. Ces étudiants pour avoir revendiqué pour la diminution des frais scolaires se sont vus assiégés dans leurs résidences universitaires et roués de coups dans la zone de Cocody Mermoz. Pendant que l’on attendait une réaction ferme et intelligente de l’état ivoirien sur les problèmes d’insécurité en croissance dans le pays dû aux attaques de camps militaires et de civils, par des « microbes ». Ce sont les « enfants en conflit avec loi », comme les désignent affectueusement la loi en Côte d’Ivoire. Cependant, lorsqu’il s’agissait des étudiants, l’armée a répliqué, avec sauvagerie, en utilisant les lacrymogènes, les matraques. .

Une liste de propositions pour l’éducation

J’ai toujours dit que le problème de l’école ivoirienne est un problème qu’il faut analyser de façon sérieuse.

  •  Une réelle réflexion sur la question. Que chaque acteur de l’éducation soit associé aux travaux de réflexion enfin que les décisions aient l’assertion des parties prenantes. Car un projet, dont la cible est extérieure, a de fortes probabilités d’échecs.
  •  Faire de l’éducation une priorité et ce pas dans le discours et les bilans financiers, mais dans la réalité.
  • Mettre l’école en dehors de la politique et des pratiques dolosives qui cachent des ambitions privées, personnelles et politiques.
  • Améliorer les modules de formation et le système d’enseignement

Je termine mon propos par une pensée pour tous ces élèves et étudiants de Côte d’Ivoire qui croient en un lendemain meilleur et se battent dans leurs études pour avancer :

  Demain sera sûrement meilleur, demain sera nécessairement  meilleur, car le travail paye. Croyez en ce que vous faites et Dieu fera le reste.


Côte d’Ivoire : Téléphonie mobile et accès internet, une zone de non droit ?

Le pourcentage d’abonnée mobile et Internet en Côte d’Ivoire augmente chaque jour, les trois opérateurs en Côte d’Ivoire se battent donc pour se tailler la plus grosse part du marché. En Côte d’Ivoire, on va vers un monde totalement connecté, mais à quel coût et dans quelles conditions c’est là le bât blesse.

Tous autant que nous sommes, nous avons au moins une fois sinon plusieurs fois fait l’objet de crédit évaporé après un petit temps de communication, ou même le forfait Internet épuisé après deux cliques. Les tentatives pour en savoir plus n’ont souvent rien donné de concret.

J’en parle dans ce billet pour attirer l’attention de chacun sur ce mal qui devient récurrent. L’idée de ce billet n’est nullement d’incriminer qui que se soit, mais tirer la sonnette d’alarme afin que chacun prenne ses responsabilités.

I-sur mon téléphone mobile et son accès à internet

Un soir, vers 23 h, j’avais décidé d’appeler une amie, mais après un échec (sonne sans décrocher) mon interlocutrice m’a rappelée et m’informe que quand je l’ai appelé, « ça n’a pas sonné longtemps et j’ai raccroché », raison pour laquelle elle m’a rappelée.

Après quatre (4) minutes de conversation, nous avons été interrompus sans savoir pourquoi. Croyant détenir sur mon compte 400 FCFA de crédit téléphonique, j’essaie de rappeler mon amie ; là il y a la voix de  l’opérateur qui me signifiait que mon  « crédit n’est pas suffisant pour effectuer cet appel ». J’ai ressayé plusieurs fois sans succès, alors mon amie m’a rappelée.Elle m’appelle gratuitement depuis son mobile, car je suis son numéro complice.

Furieux le lendemain, je joins le service client de mon opérateur, hélas, les réponses que j’allais obtenir n’étaient pas faites pour me plaire.

J’explique à l’opératrice les faits au téléphone, qui premièrement me dit que j’avais émis un appel qui avait  fait (4) quatre minutes, raison pour laquelle mon crédit était fini.

J’étais du coup étonné de ses propos puisque j’avais été appelé comme je l’ai signifié plus haut et mon téléphone me prouvait bien que ce fût un appel entrant.

Deuxièmement, comme si la bêtise ne suffisait pas, elle rajouta que le numéro que j’avais soi-disant appelé qui avait fait (4) quatre minutes, n’était pas du même opérateur que le mien.

Je suis surpris encore plus alors je lui demande si l’indice téléphonique qui était le 58 n’était pas de mon opérateur, elle me répond « oui », alors si ce n’est pas un numéro orange qu’elle m’explique.

J’ai toujours appelé ce numéro sans aucun problème, aujourd’hui je suis surpris qu’il ne fasse pas parti de mon réseau. Mais une question comment faire 16mn a 100 f avec un numéro qui n’est pas orange ! (les abonnés orange sauront de quoi je parle)

Exaspéré par les explications bidon de l’opératrice, je décide de raccrocher.

Après avoir exprimé mon mécontentement, je reçois deux(2) messages de mon opérateur orange : l’un me dit que ma « requête avait été traité » et l’autre que ma « requête a été enregistrée, qu’elle sera traitée ». LoL, lequel prendre en compte puisque les deux sont venus à la même minute ?

Encore un désordre ou dysfonctionnement de orange, mais en tout cas jusqu’à ce jour je n’ai rien reçu comme remboursement et mon affaire reste un mystère non encore résolu

II-Service internet

Concernant Internet, c’est une autre affaire que ce soit fixe ou mobile, c’est pareil. Je ne compte plus le nombre de fois que j’ai souscrit à Internet sur mon mobile sans pouvoir réellement en bénéficier.

Alors que les offres en la matière ne tarissent pas 3G + 4G,  fibre optique, mais en tout cas rien à changer sinon très peu chez moi.

A la maison, je ne sais plus le nombre des fois, on n’a pas eu Internet. C’est devenu évident de ne pas avoir accès Internet dans la journée.

Si on a accès en tout cas ce n’est pas au débit qui est prétendu donné.

III-Les services techniques, abonnés absent !!!

Le service technique est spécialisé dans les faux rendez-vous.

Ils vont perdre des semaines pour venir réparer votre problème. Au bureau depuis plus d’un  mois mon patron a fait un abonnement pour une nouvelle ligne téléphonique et bien jusqu’à présent, j’ai entendu les techniciens chanter au téléphone, mais aucun n’a franchi le panneau de notre porte.

Le pire dans cette histoire  c’est que ce n’est pas un seul opérateur qui travaille de la sorte ; c’est pareil chez tous à quelques exceptions près.

Chez MTN, c’est identique ; J’ai un abonnement soi-disant illimité avec un plafond de téléchargement de 30 Giga qui finit en deux  semaines, ce qui réduirait mon débit 4G  d’une vitesse de 8 mégas à moins voir zéro, mais de quel téléchargement on me parle ! L’agent MTN me dit que c’est le téléchargement des pages Internet et autres.

De plus la zone 4g qui est verrouillé, en dehors de ta zone d’abonnement, Zéro 4G. Comme si cela ne suffisait pas, l’agent me dit que si je voulais que cela dure, je n’avais qu’a augmenté mon débit .

Vraiment trop, c’est excessif il faut que cela change, il faut que le consommateur soit pris au sérieux et que le service soit à la hauteur des campagnes qui sont menées et des efforts financiers  du consommateur.

IV-Pour un monde connecté et accessible à tous

Je voudrais finir par ces mots à l’endroit des blogueurs ivoiriens que dis-je des influenceurs ivoiriens. Si influencer c’est pousser à un changement (positif) pour la société alors ils ont un grand rôle à jouer puisqu’il s’agit ici de leurs outils de travail. Il faudrait qu’ils arrêtent d’être les caisses de résonance des opérateurs, mais plutôt les pousser à améliorer ou à apporter un service de qualité même au moins offrant comme c’est le cas dans d’autres pays.

Aux autorités étatiques, principalement à l’autorité de régulation (ARTCI), il est temps de taper sur la table et exiger de ces opérateurs des services de qualité .Parce qu’en se taisant, ils se font les complices de cette arnaque.

en 2014, je sais qu’une amende a été payée par les opérateurs à l’ARTCI  pour la mauvaise qualité de leurs services, mais en réalité qu’est-ce que nous les consommateurs, la cible de ces faux coups, qu’avons-nous récoltée en retour ?

Rien du tout, à part une augmentation des frais afférents à nos opérations téléphoniques, internet  et mobiles money.

LEJUDIK

 

À l’heure à laquelle j’avais  débuté la rédaction de ce billet, les gérants de cabines téléphoniques en Côte d’Ivoire regroupés au sein de l’AGEETCI avaient débutés une grève illimitée  pour obtenir un meilleur traitement sinon de meilleurs avantages financiers, qui sont manifestement négligeables.

C’est un réel bras de fer, puisque les opérateurs (principalement Orange Côte d’Ivoire) ne sont pas disposés à répondre favorablement aux requêtes de ces jeunes regroupés au sein de l’AGEETCI.

La kyrielle de post sur les réseaux sociaux présente bien à quel point le consommateur ivoirien est à bout de souffle face à ce mal.

 

 

Les points de vue des internautes sur la qualité des services de Orange CI

Le dimanche 03 septembre 2017 où j’ai décidé de clore la rédaction de cet article que j’ai commencé à écrire depuis belle lurette ma connexion  Orange CI est allée en tourné, mais sans faire escale chez moi. Ceci pourrait s’expliquer par le bug qu’il y a eu ce jour-là sur le réseau orange.

En effet les gens profitant d’une faille dans le système de Orange ont bénéficié de crédit data à outrance sans débourser 5F. Informé de cette fuite Orange a fait une « remontada » c’est-à-dire qu’ils ont retirés tous les crédits data soustrait frauduleusement y compris ceux même qui ont été payés régulièrement. Comme quoi ils font toujours des victimes, toutes les occasions sont bonnes pour abuser des clients.

Je termine enfin en vous renvoyant à cette réflexion,  selon vous quelles sont les moyens ou les meilleures alternatives données au consommateur pour que des changements réels soient effectués dans le secteur ?

L’envie de vous défouler comme moi vous vient à l’esprit, alors dites en commentaire comment vous avez été abusé, ou racontez-nous une de vos mésaventures avec votre opérateur de téléphonie mobile ou internet.